20 août 2005

Coûteux mois d'août pour les assureurs

Avec quatre accidents d'avion, ce mois d'août est déjà le pire qu'ait connu le secteur aérien en termes de pertes financières en plus de trois ans, estime Aon, deuxième courtier mondial en assurances.
La série noire a entraîné la perte d'avions d'une valeur totale assurée de plus de 170 millions de dollars, précise l'assureur américain. La dernière estimation en date se monte à 182 millions de dollars, selon une source du secteur.
La perte la plus lourde a été celle de l'Airbus A340-300 d'Air France qui a manqué son atterrissage avant de prendre feu à l'aéroport Pearson de Toronto le 3 août, même si les passagers et l'équipage ont survécu. L'avion était assuré pour 136 millions de dollars, d'après une source du secteur.
Depuis le début du mois, un Boeing 737 d'Helios Airways s'est écrasé sur une montagne près d'Athènes, un MD-82 de la compagnie colombienne West Caribbean Airways au Venezuela et un ATR 72 de Tuniter, filiale de Tinisair, au large des côtes siciliennes.
Août est donc le mois le plus noir depuis mai 2002, lorsqu'un Boeing 747 d'Air China s'est abîmé au large de Taiwan, faisant 206 morts, selon Aon.
La somme que devront débourser les assureurs pour dédommager les victimes des accidents n'a pas encore été fixée. Les montants dépassent parfois les compensations versées aux compagnies aériennes pour la perte de leur avion.
Cette série d'accidents intervient à une période délicate puisque la plupart des grandes compagnies aériennes internationales chercheront à renouveler leurs politiques d'assurance dans les prochains mois.
Mais les catastrophes n'entraîneront pas nécessairement une hausse des primes aériennes, estime Aon. Malgré ce mois d'août calamiteux, le nombre de pertes d'avions en 2005 reste dans le moyenne des trois dernières années, précisé Aon.
Le nombre d'accidents graves ont baissé ces dernières années et 2004 a été l'année la plus sûre de l'histoire du secteur aérien. Les primes d'assurance des compagnies aériennes avaient donc diminué.
"Il est encore trop tôt pour prédire si ces pertes entraîneront à elles seules des changements dans l'environnement actuel du marché", note Steve Doyle, spécialisé dans l'aviation et l'aérospatiale chez Aon UK.
Plutôt que de faire monter les primes, les accidents pourraient inciter les assureurs à cesser de réduire leurs tarifs après plusieurs années plutôt calmes, estime un expert du secteur.
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